Aux arbres, béninois

Critique Constructive

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Cette fois encore, un constat. Il est étendu sur tout le territoire ça c’est sur, faut pas qu’on se voile la face. Je vais parler de géants bruns à la coiffure verte, je vais parler d’arbres. Là, je met l’accent sur Cotonou hein! Tous les fléaux aussi loin soient ils dans le pays s’y retrouvent sans gène. C’est une ville qui montre un peu sinon beaucoup ce qui se produit au Bénin. Faisons un petit voyage dans le passé…un passé qu’on n’a pas forcément connu mais vu sur des photographies quand même. Il y avait des cocotiers et des palmiers devant l’église St Michel, des arbres un peu partout au point où une zone dans le temps s’est faite appelé « Atinkanmè » comprenez « la vallée arbuste » (excusez de peu ma traduction que je ne trouve pas si mal) 🙂 Où sont ils passés? Atinkanmè devait être renommé. Pourquoi pas Bétonkanmè. Et c’est à ce moment que j’emprunterai les mots du papa de Kpétékpa : c’est pitié! Oui ça fait pitié, parce qu’un désert en plein milieu côtier, ça parle d’une inconscience de plus en plus grandissante. Les arbres ont de tout temps fait parti de la vie des béninois comme de tous les africains. Lorsque ce n’est pas leur ombre qui apaise le passant des rayons cuisants du soleil, ils font office de tribunal (arbres des procès) ou de lieu de causerie (arbre à palabre) ou toute la société viens dire les potins sur les voisins. Il y en a encore ça? Ne voyons pas que cet aspect de la chose. Ils ont servit aussi à nous réchauffer par des temps de froid et à cuir nos aliments et ça continue. Sauf que, les arbres repoussaient.

Les arbres, ces climatiseurs à ciel ouvert qui rafraichissent et qui surtout purifient l’air que nous savons bien chargé en particules pas très utiles aux hommes, on les coupes « sans raisons ». Quand ils n’obstruent pas le passage des voitures officielles…ils sont menacés d’être des nids à sorciers. Cotonou, capitale économique de mon pays, parfois même plus administrative que Porto-Novo, n’a plus d’espace vert alors que des capitales de pays enclavés sont tellement vertes que je ne peux m’arrêter de me poser des questions : que font ces  défenseurs de la cause environnementale en réalité? Que font ils des arbres abattus? J’ai appris que des étrangers viennent exploiter leur reste et pas pour une utilisation locale! Comme ça, on vend nos arbres et en retour on prends la chaleur…Que plus personne ne se plaigne de dame nature hein!

Mais vous savez quoi? Rien n’est tard en fait. Pensez juste à une politique de reboisement, une vraie. Et, aux arbres, béninois.

Kpayo

Critique Constructive

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Je ne referai pas la description du sujet…il y a un paragraphe qui y est consacré sur wikipédia, vous savez l’encyclopédie, ce qui fait que le monde entier aujourd’hui sait un peu de quoi il s’agit. Néanmoins pour ceux qui l’ignore, je le dirai (quelqu’un a dit que la répétition est pédagogique). Le kpayo, c’est l’essence que certains qualifient de frelatée bien qu’on en retrouve dans les stations-services… Je disais donc que c’est de l’essence de contrebande provenant du Nigéria voisin, grand producteur de pétrole et ça, tout le monde le sait.

Beaucoup d’articles ont été consacré au sujet. En réalité ici au pays, la débrouillardise c’est le quotidien. Lorsqu’une personne va à l’école et qu’à la clef, son emploi est chômeur, il lui faut bien trouver de quoi survivre. L’essence chez le voisin est trois peut être quatre fois moins cher. Le principe devient donc simple…vous avez vu où mon regard va ! Non ? Et bien on achète moins cher et on revient vendre un peu plus haut le prix. C’est évident que dans ces circonstances, il y a des bénéfices bien gros qui se font. N’allez donc pas dire à ceux qui le font, le business, de le laisser tomber. Je ne dis pas que c’est bien de travailler ainsi dans l’informel mais…

Les chemins d’approvisionnement des maîtres du réseau sont diverses… On ne voit que les bouteilles en ville mais avant que le précieux liquide n’atterrissent là, il transite par des bidons, par voie fluviale sur des embarcations fortunées ou alors des routes dites de la contrebande, construites par les différents pouvoirs qui se succédés (ironie). Et bien sûr, tout ceci est ‘’normal’’… Sur ces axes et bien loin de là certaines fois, les bombardiers, ces vespas rénovées défilaient… l’imparfait parce que je n’en vois plus, ce qui est plutôt bien car j’étais à chaque fois sur le fil avec eux autour. On se rappelle tous de ces incendies lourds en pertes humaines. Les gens dorment, vivent avec l’essence chez eux. Cette essence est stockée comme elle peut l’être, la finalité c’est qu’elle soit servie et permette aux moteurs de tourner.

Il y a quelques mois, le chef des armés a lancé une opération coup de poing contre les acteurs de la mafia du kpayo. Je me suis un peu marré. Il s’agit en fait d’un combat à armes inégales. Des bidons ont été saisis. Oui je me demande combien, et l’incidence que tout ça a eu. Je me rappelle encore de cette émission télé, ce débat qui tournait autour du sujet et qui recevait un certain grand syndicaliste de la Sonacop qui à pleurer à sa retraite (pourquoi, aller savoir ! Sans doute, les privilèges, les tiquets valeurs et autres choses qui vont lui manquer), mais également un bonnet de la mafia du kpayo. Le dernier présenté ici, demandait une collaboration franche et directe et non des menaces. J’ai retenu sa phrase : « Si aujourd’hui moi je dis aux gens, on ne vend plus kpayo, il n’y aura plus kpayo ». Et ça aurait pu être le cas si les différents antagonistes s’y étaient pris autrement parce que quoi qu’on dise, ils sont bien organisé aussi (ils le défendent en tout cas).

Le moyen pour ces vendeurs depuis, c’est de planquer des bouteilles et de ne laisser voir que 3 ou 4 bouteilles sur des tables faites pour exposer la marchandise qui autrefois en prenaient 20 et même beaucoup plus pour certains. De cette manière, au cas où la police ferait une descente, elle ne pourrait faire qu’un minimum de « dégâts ». C’est bien devenu du sauve qui peut ou jouer à cache-cache est un loisir d’adultes.

On veut supprimer le grand kpayo, le Goliath de l’histoire et pourtant, il n’y a pas assez de stations pour servir la population. Les stations qui elles même, je le dis une fois encore servent le kpayo.

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Personne n’est fou et de plus la nature ayant horreur du vide, il arrive de voir des kpayoman sous le nez de la Sonacop, le David dans le combat. Les soucis de la Sonacop ne sont pas causés que par les personnes que l’on cible, vous connaissez ce dicton de chez nous qui dit que le ver qui détruit le fruit y est logé. Pour combattre, il faut se donner les armes adéquates.

Tout ceci n’empêche pas que dans un sursaut patriotique, je (je parle pour moi) me rende à la station histoire de renflouer un peu les caisses de la Sonacop. Recette qui sans doute ira dans les poches de certaines personnes (c’est juste des suppositions mais qui sentent tellement vraies que…). Ce qui est évident c’est que nous, nous dirons toujours ce que nous devons et si un truc doit changer, ça se fera.

Faudra juste ne pas oublier que personne n’est con et que le crapaud ne nage pas dans l’eau chaude. Si le peuple trouve mieux ailleurs, c’est là qu’il ira.

Et un constat, l’essence qui est plus ou moins difficile à avoir par ces temps de tout ce qu’on connait… par endroit se vend à 475fcfa en plein Cotonou, bastion d’une certaine lutte. On n’oublie pas les souvenirs amers du temps où l’essence se vendait pratiquement à 800fcfa le litre voire plus. Des militaires se seraient transformés en grossistes vendeurs. Finalement, qui lutte contre quoi et pour qui ?

Bien sûr tout ceci c’est pour que des choses changent…je ne veux verser sable dans gari de personne, je veux juste que tout le  monde puisse en connaitre le goût.